Le Sénégal n’est peut-être pas en lambeaux mais il vit des heures de stress ambiant. Au-delà de l'attente d'un gouvernement imminent et urgent après des élections législatives aux résultats inédits ; au-delà d’une forte pression sur les épaules d'un président de la République en difficulté même s'il fait semblant que tout va bien ; au-delà des perspectives très peu rassurantes quant aux velléités de plus en plus persistantes d’une troisième candidature de tous les dangers ; au-delà du besoin pressant de respiration démocratique, de plus d’épanouissement face à la lassitude et aux secousses sociétales, il y a le lourd fardeau d’une vie dure.
Oui, la vie est dure au Sénégal.
Le panier de la ménagère peine à se remplir. Tout est cher ! Tout flambe ! Les prix flambent. Et cela va de mal en pis. Comme il est de coutume d’ailleurs. Car, il n’est pas question que les choses s’améliorent. Il est écrit quelque part que nous devons continuer à vivre, à subir le diktat d’une puissance qui s’impose à nous tous.
Et la pire situation de l’année dernière est toujours pire que le moment présent. Hier si triste, si sinistre est toujours mieux qu’aujourd’hui si misérable. Demain sera pire.Et ce sera ainsi. Nous sommes condamnés à la médiocrité, à un sort peu enviable. Pourquoi nous ne pouvons pas changer de condition ?
C’est simple : nous manquons de sérieux. Nous avons un déficit terrible en leadership. C'est dramatique. Nous manquons juste d'organisation. Nous n’avons pas une forte volonté et le sens des priorités. Ceux qui sont sérieux avancent à grands pas. Le Sénégal ne veut pas encore être sérieux. On pense déjà à la prochaine élection. La prochaine génération intéresse peu nos hommes politiques.